
Pour réserver : https://www.eventbrite.be/e/rencontre-autour-de-la-revue-de-la-collective-bye-bye-binary-tickets-1333785892509?aff=oddtdtcreator
Bye Bye Binary est une collective franco-belge qui explore de nouvelles formes typo·graphiques adaptées à la langue française en prenant pour point de départ, terrain d’expérimentation et sujet de recherche le langage et l’écriture inclusive et post-binaire, notamment par le dessin de caractères, la création de ligatures, de points médians, d’éléments de liaison ou de symbiose.
Proposer des écrits situés, par les personnes concernées, est essentiel pour la constitution des archives vivantes d’une pratique typo·graphique qui visibilise les personnes minorisées. Ce mouvement ne cesse de s’étendre, malgré les charges de ceux qui détiennent le pouvoir de décider du lisible, et donc du visible. La revue Bye Bye Binary alimente ainsi le débat sur la charge politique du design graphique, du langage, des représentations des corps et des identités.
Au sommaire de ce premier numéro édition par les Editions Surfaces Utiles :
• les membres de BBB se réapproprient collectivement le texte « Imaginaires typographiques inclusifs, queer et non-binaires », publié en 2021. Iels y mettent à jour l’avancée de leurs recherches et font l’état des lieux de la place de l’écriture inclusive en France et en Belgique;
• un texte de Sophie Vela se penche sur l’accessibilité de la typographie post-binaire et pose les enjeux de l’étude lancée par l’autrice concernant sa lisibilité;
• une contribution de Nina Paim (Bikini Books, Futuress) qui est partie à la rencontre d’acteur·ices et militant·es de la typographie inclusive en portugais;
• les Mots Flex, une grille de mots fléchés par Chloé Horta avec le lexique de la collective;
• deux mises en scène graphiques des libertés formelles adoptées par la collective pour entrelacer les glyphes dans une perspective post-binaire. Clara Sambot et Léna Salabert Triby y déploient tout le potentiel des caractères dessinés par la collective.
Dans l’édito, les membres de Bye Bye Binary manifestent leurs intentions pour la revue : un lieu de ressources que l’on conseille, un espace de parole et d’émotions, de prospection, de relation, de réparation, de démonstration de la typographie post-binaire : « Nos vies sont fragiles, comme nos ligatures, comme nos grammaires fugitives, on ne sait pas ce qu’on invente, mais on sait que ça nous dépasse, que c’est pour nous et au-delà. » C’est pourquoi chaque numéro aborde également les questions de genre dans d’autres langues que le français.
La revue aspire à faire s’embrasser différentes lisibilités. Une multitude d’actions typo·graphiques enrichit les textes comme des paillettes, comme des voix qui se font entendre et bouleversent les habitudes de lecture. L’esthétique devient alors politique, elle joue avec les normes et leurs marges tant à l’écrit que dans sa mise en page.
La rencontre sera animée par Manon Didierjean, libraire chez TULITU.
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