La Déferlante est la première revue trimestrielle post-#metoo consacrée aux féminismes et au genre. Tous les trois mois, elle raconte les luttes et les débats qui secouent notre société.
Créée et dirigée par des femmes, La Déferlante donne la parole aux femmes et aux minorités de genre et visibilise leurs vécus et leurs combats.
Bienvenue à Marion Pillas, corédactrice en chef , et Lucile Gautier, dessinatrice de toutes les couvertures de l’année 2023 pour parler de la revue.
Pour le dernier numéro de l’année 2023, La Déferlante nous invite à rêver en proposant des cartes blanches à des autrices sur le thème du rêve et de l’utopie. Si le présent est intolérable, rêvons d’égalité, de justice sociale, de futurs où tout devient possible.
La rencontre sera animée par Ariane Herman.
En partenariat avec le centre culturel belgo-roumain Arthis
Bienvenue à Michal Raz et Loé Petit pour une rencontre autour de leur livre Intersexes : Du pouvoir médical à l’autodétermination publié aux éditions le Cavalier Bleu.
Souvent présentée sous le signe d’un troisième sexe alimentant l’imaginaire de l’hermaphrodite, l’intersexuation a longtemps été de l’unique ressort de la médecine qui s’arrogeait l’autorité de dire “le vrai sexe “et intervenait en conséquence. Mais, depuis quelques décennies des témoignages se font jour, révélant les violences physiques et psychiques subies par ces enfants et ces adolescents dont on a voulu conformer le corps à l’image binaire du sexe, effaçant par là-même leur existence corporelle, légale et culturelle. Loin de se prétendre exhaustif, cet ouvrage cherche à ouvrir le débat, à compléter et enrichir les recherches actuelles. Il aborde l’histoire de la médicalisation des personnes intersexes, les conséquences du paradigme interventionniste sur les individus et leurs mobilisations collectives à l’origine d’évolutions des institutions nationales et internationales sur le sujet. Au travers également de témoignages, Michal Raz montre la nécessité d’un changement de paradigme sur la binarité des sexes, sur le genre et la sexualité pour permettre de considérer l’intersexuation non pas comme une anomalie à réparer, mais comme une variation parmi d’autres de la nature.
La rencontre sera animée par Audrey Aegerter, doctorante à l’ULB.
Michal Raz est sociologue. Ses travaux portent sur la manière dont les sciences biomédicales traitent et produisent le genre. Sa thèse, soutenue en 2019 à l’EHESS, retrace l’histoire de l’approche médicale à l’égard des personnes intersexes en France depuis les années 1950. Ce travail a obtenu le prix de thèse de l’Institut du genre en 2020. Elle est également cofondatrice du Réseau francophone de recherche sur l’intersexuation (RéFRI) qui a pour objet de favoriser la recherche francophone sur les réalités intersexes et les personnes présentant des variations du développement sexuel, dans une perspective de droits humains. Actuellement, elle mène une recherche sur la santé communautaire pour les personnes LGBTI+ dans le cadre d’un post-doctorat à Aix-Marseille Université (laboratoire Sesstim).
Loé Petit est chercheurse et activiste intersexe. Iel a cofondé le Collectif Intersexe Activiste – OII France et le Réseau Francophone de Recherche sur l’Intersexuation (RéFRI). Iel réalise actuellement une thèse de doctorat en sociologie à l’Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis sur l’agentivité des personnes intersexes au XIXe siècle..
Une collaboration TULITU/Atelier Genre(s) & Sexualité(s) de l’ULB.
Après le poétique “Surgeons et autres pousses”, Maria Kakogianni nous revient avec “Iphigénie à Kos” illustré par Amalia Ramanankirahina (Editions Excès).
Voici la présentation de la Maison d’éditions :
“Pendant que la catastrophe écologique et sociale fait ravage, un nouvel oracle énonce : il n’y a pas d’alternative. Une femme se promène au bord de la mer à Aulis, lieu du sacrifice de la jeune vierge Iphigénie. Aujourd’hui, Aulis est un paysage ravagé par l’industrie. Difficile d’habiter cette terre maintenant, et nos mythes. Un homme d’une quarantaine d’années lui demande du feu, mais un simple échange verbal semble impossible, empêché. Des voix du passé se multiplient, des hallucinations au présent aussi. Le long d’un monologue polyphonique, au rythme des vagues, les voix se multiplient : qui parle? Que peut une rencontre? Est-ce que les bateaux sont partis? Un petit vent souffle. Sur l’île de Kos, trois femmes se rencontrent. Une étrangère venant du Cameroun, une sage-femme à la retraite et sa voisine… “
“Ère d’encre. L’heure où le merle chante au milieu des conquêtes et des migrations. L’heure où la réalité depasse la fiction, et celle-ci sort ses griffes”
Maria Kakogianni est née à Athènes en 1978, elle vit et travaille en France depuis une vingtaine d’années.
Écrivaine, mais aussi philosophe de formation, dans sa pratique d’enseignement, elle propose des ateliers et des séminaires dans différentes universités, des institutions artistiques, mais aussi des tiers-lieux.
Bienvenue à Maude Veilleux à l’occasion de la parution chez Bouclard de deux recueils de poésie Last call les murènes et Une sorte de lumière spéciale.
Rupture, ennui, solitude, colère, espoirs déçus et rêve en attente. La vie, juste ça… Celle d’une fille de la Beauce, quelque part dans le Québec des rednecks, des gros chars et de l’alcool. Une vie simple, pas si simple.
Last call les murènes construit un diptyque avec Une sorte de lumière spéciale.
Maude Veilleux est une poète et performeuse québécoise. Elle a écrit des recueils de poésie, des romans dont un roman-web. Au fil des années, ses textes sont aussi parus dans diverses revues au Québec, en France et en Belgique. Elle développe plus particulièrement une pratique aux frontières de l’écriture, la littérature numérique et la performance. Elle vit et travaille à Montréal.
Bienvenue à Maud Joiret à l’occasion de la parution de son recueil Marées Vaches publié au Castor Astral.
Associant les pulsations du chaos intérieur et extérieur, Maud traque les indices des voix féminines et féministes pour lutter contre l’insensibilité du réel.
Née à Bruxelles en 1986, Maud Joiret est poétesse et performeuse.
Elle a travaillé à la Maison des Auteurs de Bruxelles pour diverses missions d’animation, de communication et de gestion. Elle est l’autrice de Cobalt (éditions Tétras Lyre) qui a été récompensé par le prix de la première œuvre de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de Jerk(L’Arbre de Diane).
Née en 1998 à Orléans, Nina Six vit depuis huit ans en Belgique. Sa pratique narrative est intimiste, personnelle et fondée sur des souvenirs d’enfance.
Après sa BD Les pissenlits autour du thème de l’enfance, Nina Six nous propose La Mousse, aux éditions de la Sarbacane.
La Mousse traite de la puberté et de l’amitié entre ados. Emotions garanties!
« À travers cet alphabet, j’ai voulu représenter des beautés douces et flamboyantes, qui s’opposent aux canons virils traditionnels. Au-delà des beaux costumes et des modèles attrayants, il s’agit d’entraîner son regard à l’érotisation des hommes au même titre que celle des corps féminins. » (L. F.)
L’abécédaire queer de Lison Ferné se veut une exploration du corps masculin, inspirée de la haute couture et de la mode fétichiste. En reprenant les codes classiques de l’abécédaire, l’autrice questionne l’identité de genre.
Cet objet fabriqué tout en carton, sous ses airs de livre pour enfant, s’adresse néanmoins à un public averti. Un objet régressif qui plonge le lecteur et la lectrice dans un univers coloré et subversif.
Lison Ferné (née en 1993) est une jeune diplômée de l’ERG (Bruxelles) où elle a suivi un master en bande dessinée après un cursus en illustration à l’école Estienne (Paris). Elle fait partie du collectif Bien Monsieur depuis 2015et contribue à la revue du même nom créée par Elsa Abderhamani et Juliette Mancini. Bien Monsieur a reçu le prix de la meilleure BD alternative du 45ème Festival d’Angoulême (2018). La jeune illustratrice a collaboré au sein de cette revue notamment avec Jochen Gerner ou Thomas Mathieu.
Elle est l’autrice de l’album La déesse requin (CFC-Éditions, 2020), récompensé par le prix Artémisia 2021 écologie.
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles
Pour la Saint-Nicolas, quoi plus normal de l’inviter chez TULITU grâce à une séance de dédicaces de Thierry Van Hasselt pour sa magnifique BD “La véritable histoire de Saint-Nicolas” parue au Fremok.
“Saint-Nicolas arrive chaque année le 6 décembre : un vieil homme blanc, un ecclésiastique à barbe blanche dans un bel habit rouge, avec sa mitre et sa crosse… Depuis des générations, il passe par la cheminée et dépose des cadeaux dans les chaussures des enfants sages.
Les enfants belges croient encore en cette histoire ancienne, puisqu’ils peuvent s’asseoir sur les genoux d’un vieil homme postiché au centre commercial du coin… Dans certaines régions de France, en Allemagne et en Hollande, il est attendu aussi. On peut lui envoyer sa liste, se faire prendre en photo avec lui…
La légende originelle du saint patron des enfants est moins lisse : il sauve les enfants de la prédation des hommes, cupides et cannibales…
Dans un monde qui prépare les jeux olympiques mais fuit les feux de forêts, où la police tue des enfants et où un ministre de l’intérieur interdit tout rassemblement pour la justice et l’écologie, l’anachronique bonhomme a-t-il encore quelque chose à offrir aux gosses ?
Oui ! Saint-Nicolas traîne ses bottes sur les routes embouteillées, dans les forêts polluées et les zones sinistrées. Il regarde devant lui. Il arpente l’anthropocène déglinguée, il trottine de la ville à la campagne, d’utopies concrètes en camps de fortune. Partout où il passe les enfants trinquent… qui se soucie d’eux ?
Le vieillard reste calme. Mais ça chauffe sous sa mitre ! Saint-Nick bouillonne et mute… sa colère le métamorphose et nous embarque dans une fable furieuse et vengeresse, rédemptrice, jouissive.
Le saint explosera pour de bon. Des aquarelles acides brûleront comme un grand feu de joie, emportant les palais où fomentent les puissants de ce monde. Que fomentent-ils, ces prédateurs ? Bien des horreurs ! Saint Nick va devoir user de ses nombreux pouvoirs…”
Une pépite à découvrir absolument!
Thierry Van Hasselt a rencontré Saint-Nicolas alors qu’il était à FranDisco avec le Major S.
Se renseignant sur la légende pour mieux comprendre le personnage, il a décidé de lui consacrer un récit entier.