Réservation souhaitée par courriel à librairie@tulitu.eu
Bienvenue à la bédéiste Tiffanie Vande Ghinste pour une séance de dédicaces de sa BD Plutôt jouir publiée chez Albin Michel (scénario de Swann Meralli).
« Vivre sans raffut et s’éteindre en silence » ? Michèle, 75 ans et beaucoup de poussières, ne veut plus l’accepter. Elle fugue de son EHPAD, direction Amsterdam car elle s’est choisie un objectif bien plus gai : jouir avant de mourir ! Road trip déjanté, Plutôt Jouir interroge avec humour et tendresse la question de la sexualité des aînés, et de la liberté en général.
À l’occasion de la parution de son livre Nauetakuan en Europe, aux éditions Dépaysage, Natasha Kanapé Fontaine sera à la Maison poème pour y parler de sa pratique d’artiste pluridisciplinaire et d’activiste, en dialogue avec Ariane Herman, librairie de TULITU. Natasha Kanapé Fontaine convoque sa mémoire, celle de sa famille, de son paysage natal et les met en mot, en son ou en image. Elle inscrit son geste dans l’art autochtone, comme une manière de porter la voix et d’affirmer les droits des communautés autochtones du Canada. En partenariat avec la librairie TULITU.
À propos de Natasha Kanapé Fontain et Nauetakuan
Sous son nom complet ɴᴀᴜᴇᴛᴀᴋᴜᴀɴ – Un silence pour un bruit (Dépaysage, 2023) le livre raconte la quête identitaire de Monica, jeune artiste qui lutte pour faire sa place, faire face au rejet et au racisme systémique. Après avoir abandonné son bac en histoire de l’art, Monica découvre les toiles et installations de l’artiste anishinabe Rebecca Belmore au détour d’un vernissage. Elle en ressort bouleversée, incapable à présent de taire la douleur et l’héritage de la filiation qu’elle porte en elle.
ɴᴀᴛᴀsʜᴀ ᴋᴀɴᴀᴘé ғᴏɴᴛᴀɪɴᴇ : Natasha Kanapé Fontaine est une écrivaine, poétesse et artiste interdisciplinaire innue, originaire de la communauté de Pessamit au Québec, et vivant à Tio’tia:ke (connu sous le nom de Montréal). Ses œuvres poétiques et ses essais, dont Manifeste Assi, sont reconnus et salués par la critique, traduits en plusieurs langues et voyagent dans le monde. Natasha Kanapé Fontaine a d’abord marqué le territoire du Québec par ses slams dès 2012, de Rimouski à Montréal. En 2017, elle reçoit le Prix Droits et Libertés pour sa poésie et sa démarche de rapprochement des peuples par l’art, l’écriture, la performance, le dialogue. Elle travaille également en traduction, scénarisation, consultation en littérature autochtone, lecture sensible de contenu lié aux Premiers Peuples. On la retrouve enfin parmi les rares actrices à interpréter des personnages amérindiens à la télévision québécoise. Quand je dis que je suis une Innue de Pessamit, je désigne ma place dans l’univers. Ma démarche d’écriture s’apparente à une recherche identitaire… Comment peut-on rassembler les cultures sans qu’il y ait fusion, mélange qui éteigne l’une ou l’autre, assimilation ? Également militante écologiste, Natasha Kanapé Fontaine est co-porte-parole, depuis 2013, du mouvement autochtone pancanadien Idle No More Québec (Jamais plus l’inaction). Sa démarche artistique et littéraire tend à rassembler les peuples divergents par le dialogue, l’échange, le partage des valeurs, en passant par le «tannage des peaux», manière métaphorique de gratter les imperfections des pensées et des consciences.
Maureen Wingrove (alias Diglee) est une illustratrice, autrice de bande dessinée et romancière française. Elle a récemment publié Libres et Baiser après #MeToo (avec Ovidie). Son premier récit littéraire, Ressac, est paru en 2021 chez la Ville brûle. Elle a également partagé son amour de la poésie dans Je serai le feu, anthologie illustrée réunissant des œuvres de 50 poétesses aussi chez la Ville brûle).
Nous avions accueilli Diglee pour Je serai le feu et ce fut un moment magique.
Quelle joie de l’accueillir à nouveau pour son nouveau récit Atteindre l’aube.
Le mot de Diglee : « Atteindre l’aube est une lettre d’amour à ma grand-tante Georgie. Femme fantasque, femme adorée, inspiratrice, Georgie dont la présence et la voix me manquent tant depuis qu’elle n’est plus là.
C’est aussi un voyage qui m’a emmenée bien plus loin que je l’imaginais au départ, sur des rivages parfois dangereux, et m’a conduit à m’interroger sur la place des hommes, des pères et des amants dans ma vie, et sur l’amour, tout simplement.
Pour écrire cette lettre fictive, j’ai déployé tout l’arsenal obscur de la mémoire, recoupé des enregistrements, dépecé mes archives, interrogé les vivants. Entre elle et moi, mais aussi entre mes arrière-arrière-grand-mères et elle, entre elles-toutes et moi, se sont mis à exister des ponts. Ont émergé des motifs récurrents, des filiations tacites héritées de notre histoire familiale. Un tableau s’est alors dessiné, au centre duquel trônait l’astre destructeur de la passion. »