Bienvenue à Théophylle Dcx, jeune auteur et artiste queer.
Théophylle Dcx a grandi dans la banlieue rurale de Saint- Étienne et vit aujourd’hui à Marseille. Sa recherche artistique se développe autour d’une pratique d’écriture, de performance et de vidéo. La musique prend une place importante dans son travail, elle raconte des moments partagés qui lui ont permis de se lier aux autres et de se construire à leur contact. Ses textes et ses performances sont un entrelacement de ressentis et d’analyses sociales. Il évoque les intersections entre ses identités et souligne leurs réalités politiques.
Théophylle Dcx viendra nous présenter sa première publication ROSE2RAGE publiée aux Editions du Burn-Août. Ce texte à la première personne retrace différents moments de son histoire, il explore ses différentes identités de jeune queer, seropo, tds, teufeur, artiste, qu’il articule ensemble et revendique comme des outils politiques.
La rencontre sera animée par Manon Didierjean, libraire chez TULITU.
Cida Bento est l’une des premières chercheuses au Brésil à avoir commencé à étudier la blanchité, au tout début des années 2000, elle fait donc figure de référence.
Elle vient en France et en Belgique pour une semaine à l’occasion du lancement de son livre, Le Pacte de la blanchité publié aux éditions Anacaona.
Réfléchir à la blanchité, c’est cesser de considérer le groupe Blanc comme le groupe universel, de référence, la norme. Réfléchir à la blanchité, c’est aussi réfléchir aux privilèges (symboliques et matériels) attachés à cette identité. Enfin, il est indispensable d’y réfléchir lorsque l’on parle d’antiracisme.
Et puis, nous parlerons aussi des actions affirmatives / quotas, que Cida défend, et qu’elle a contribué à mettre en place au Brésil. Elle nous racontera les défis et obstacles qu’elle a dû affronter.
La rencontre sera traduite simultanément en français par l’éditrice Paula Anacaona et animée par Gia Abrassart, journaliste indépendante et militante de la culture décoloniale.
Après La Nature contre-nature (tout contre) (l’Arbre de Diane), qui raconte la diversité sexuelle chez les animaux, et Scandale! (l’Arbre de Diane), qui raconte son rêve de devenir réel, Camille Pier sort un troisième livre illustré par se soins : feu l’amour ! (maelstrÖm reEvolution)
Quel meilleur espace que la cour intérieure de la Bellone pour présenter cet objet magique ? Et quelle meilleure complice que La Veuve du Cabaret Mademoiselle pour assurer le rôle d’hôtesse lors de cette rencontre littéraire hybride ? On vous laisse la surprise et vous invite le 11 octobre à 18h à la Bellone (46 rue de Flandre à 1000 Bruxelles)!
Feu l’amour ! est un cri de départ. Ne pas fuir mais enfouir. Une mise en terre radicale des liens aliénants. C’est un rituel en bouquet de poèmes. Une mise en terre pour mieux repousser. Puis apprendre à ne plus repousser le risque d’aimer. Il paraît qu’on ne peut pas guérir sans accepter d’être vulnérable. Les nouvelles branches percent à travers l’écorce qui protège du dehors. Il apparaît que ce sont des saisons : il faut du temps et aussi de l’aide, il faut qu’on veuille et il faut qu’on laisse.
J’ai fini par me fatiguer des feux de papier et par le payer Poète frileux Mes factures explosent Je me suis chauffé aux feuilles mortes aux bois de mes portes aux accoudoirs des fauteuils aux tableaux des fenêtres aux pieds des lettres des tables et des chaises fracturées
Ne me baise pas Non Braise-moi Fais-moi charbon Fais-moi renaître en ma maison
(extrait du poème “De la tarte”, dans le recueil “feu l’amour !”, éditions maelstrÖm reEvolution)
Une Co organisation TULITU, maelstrÖm reEvolution et la Bellone
Née en 2000, Capucine Delattre est éditrice. Elle s’intéresse tout particulièrement aux questions de la domination masculine, du mythe de l’émancipation par la sexualité et de la condition de victime. Un monde plus sale que moi (la Ville Brûle) est son deuxième roman, après Les Déviantes (Belfond, 2020).
Le mot de l’éditrice :
“Un monde plus sale que moi est le roman des jeunes filles de #MeToo, celles qui avaient 17 ans en 2017, qui ont lu les histoires des porcs en se disant que cela ne les concernait pas, celles que la quatrième vague féministe est censée avoir sauvées, celles dont on se dit qu’elles sont nées suffisamment tard, dans un monde suffisamment progressiste pour que rien ne puisse leur arriver, celles qui ne sont en réalité pas plus protégées que leurs aînées de la violence des hommes.
C’est l’histoire de toutes les filles dont on ne parle pas, parce que ce qui leur arrive n’est pas perçu comme assez grave pour mériter des hashtags, parce que #MeToo a déjà eu lieu. L’histoire du moment où elles ont compris que les porcs n’avaient jamais disparu, et qu’elles étaient devenues leurs proies.
C’est l’histoire d’Elsa, qui se croit née pour l’amour, n’attend que ça, ne veut que ça, au point de tomber dans les bras du premier venu, et d’avaler couleuvre sur couleuvre, parce que c’est ça l’amour, ça malmène un peu aussi, et si ça ne se passe pas toujours comme elle l’avait rêvé, c’est sûrement parce qu’elle en attendait trop. De toute façon, c’est bien connu, les filles, ça a mal tout le temps.
C’est le roman d’une époque – la nôtre – qui pose des mots brûlants sur la réalité, avec un pragmatisme à glacer le sang et un cynisme tranchant.”
La rencontre sera animée par Ariane Herman de la librairie TULITU.
On connaît Jul Maroh pour ses romans graphiques parus chez Glénat le bleu est une couleur chaude et Corps sonores qui sont pour nous des classiques de la culture queer.
Sabrina Calvo est une dessinatrice et aussi une auteurice de SF dont nos deux préférés Toxoplasma et Melmoth Furieux parus à la Volte.
Nous sommes heureuses de les accueillir pour dédicacer leur nouvel album Hacker la peau paru aux éditions du Lombard.
Il s’agit d’un album qui parle de polyamour, de transidentité, et pose une réflexion sur la monté de l’extrême droite et la difficulté de trouver sa place dans la société lorsque l’on est jugé « hors norme ».
Antoine Wauters était venu chez nous parler de ses deux romans parus chez Verdier Pense aux pierres sous tes pas et Moi, Marthe et les autres et cette rencontre avait été un moment magique.
Entretemps, il nous a offert deux autres livres magnifiques : Mahmoud ou la montée des eaux (Verdier) qui a reçu de nombreux prix dont le prix du Livre Inter et le prix Wepler et Le musée des contradictions (Editions du sous-sol) qui a reçu le prix Goncourt de la nouvelle.
Son nouveau roman Le plus court chemin nous plonge dans ses souvenirs d’enfance à la campagne et c’est doux, beau et émouvant.
La rencontre sera animée par Ariane Herman de la librairie TULITU.
Réservation souhaitée par courriel à librairie@tulitu.eu
Bienvenue à la bédéiste Tiffanie Vande Ghinste pour une séance de dédicaces de sa BD Plutôt jouir publiée chez Albin Michel (scénario de Swann Meralli).
« Vivre sans raffut et s’éteindre en silence » ? Michèle, 75 ans et beaucoup de poussières, ne veut plus l’accepter. Elle fugue de son EHPAD, direction Amsterdam car elle s’est choisie un objectif bien plus gai : jouir avant de mourir ! Road trip déjanté, Plutôt Jouir interroge avec humour et tendresse la question de la sexualité des aînés, et de la liberté en général.
À l’occasion de la parution de son livre Nauetakuan en Europe, aux éditions Dépaysage, Natasha Kanapé Fontaine sera à la Maison poème pour y parler de sa pratique d’artiste pluridisciplinaire et d’activiste, en dialogue avec Ariane Herman, librairie de TULITU. Natasha Kanapé Fontaine convoque sa mémoire, celle de sa famille, de son paysage natal et les met en mot, en son ou en image. Elle inscrit son geste dans l’art autochtone, comme une manière de porter la voix et d’affirmer les droits des communautés autochtones du Canada. En partenariat avec la librairie TULITU.
À propos de Natasha Kanapé Fontain et Nauetakuan
Sous son nom complet ɴᴀᴜᴇᴛᴀᴋᴜᴀɴ – Un silence pour un bruit (Dépaysage, 2023) le livre raconte la quête identitaire de Monica, jeune artiste qui lutte pour faire sa place, faire face au rejet et au racisme systémique. Après avoir abandonné son bac en histoire de l’art, Monica découvre les toiles et installations de l’artiste anishinabe Rebecca Belmore au détour d’un vernissage. Elle en ressort bouleversée, incapable à présent de taire la douleur et l’héritage de la filiation qu’elle porte en elle.
ɴᴀᴛᴀsʜᴀ ᴋᴀɴᴀᴘé ғᴏɴᴛᴀɪɴᴇ : Natasha Kanapé Fontaine est une écrivaine, poétesse et artiste interdisciplinaire innue, originaire de la communauté de Pessamit au Québec, et vivant à Tio’tia:ke (connu sous le nom de Montréal). Ses œuvres poétiques et ses essais, dont Manifeste Assi, sont reconnus et salués par la critique, traduits en plusieurs langues et voyagent dans le monde. Natasha Kanapé Fontaine a d’abord marqué le territoire du Québec par ses slams dès 2012, de Rimouski à Montréal. En 2017, elle reçoit le Prix Droits et Libertés pour sa poésie et sa démarche de rapprochement des peuples par l’art, l’écriture, la performance, le dialogue. Elle travaille également en traduction, scénarisation, consultation en littérature autochtone, lecture sensible de contenu lié aux Premiers Peuples. On la retrouve enfin parmi les rares actrices à interpréter des personnages amérindiens à la télévision québécoise. Quand je dis que je suis une Innue de Pessamit, je désigne ma place dans l’univers. Ma démarche d’écriture s’apparente à une recherche identitaire… Comment peut-on rassembler les cultures sans qu’il y ait fusion, mélange qui éteigne l’une ou l’autre, assimilation ? Également militante écologiste, Natasha Kanapé Fontaine est co-porte-parole, depuis 2013, du mouvement autochtone pancanadien Idle No More Québec (Jamais plus l’inaction). Sa démarche artistique et littéraire tend à rassembler les peuples divergents par le dialogue, l’échange, le partage des valeurs, en passant par le «tannage des peaux», manière métaphorique de gratter les imperfections des pensées et des consciences.
Bienvenue à Hanneli Victoire pour présenter son premier livre Rien à perdre publié chez Stock.
Hanneli Victoire est journaliste. Il a contribué, entre autres, aux magazines Têtu, Les Inrocks, La Déferlante et Mademoizelle. Il a fondé l’association et média culturel Pia Pia autour des cultures LGBTQIA+ et anime le podcast documentaire Ta Reine qui raconte les histoires de personnages, de lieux ou d’évènements liés à la culture queer.
Dans son livre Rien à perdre, Hanneli Victoire nous raconte le parcours initiatique salvateur d’un jeune garçon trans qui va découvrir ce qu’est l’amour mais aussi ce que l’amour n’est pas.
La rencontre est animée par Manon Didierjean, libraire chez TULITU.