Le Poetik Bazar, marché de la poésie de Bruxelles, revient pour une quatrième édition ces 20, 21, 22 septembre 2024 aux Halles de Schaerbeek.
TULITU tiendra le stand des maisons d’édition québécoises La Peuplade, le Quartanier, Boréal, Le Noroît, Mémoire d’encrier, Editions le Passage, Poètes de brousse, les Herbes rouges, Hannenorak, Ta mère, La maison en feu,la courte échelle et Editions du Quartz.
Venez rencontrer des autrices et des éditeurices venus du Québec pour l’occasion!
Bienvenue à l’autrice, Yara El-Ghadban, à l’occasion de la parution chez Mémoire d’encrier de son quatrième roman, La danse des flamants roses.
Les mots de Yara : “J’ai écrit le roman La danse des flamants roses pour mes deux filles, Kynda et Zadah. Je voulaisleur offrir l’histoire avec sa beauté et ses blessures, mais aussi l’avenir. Un avenir où la Palestine est synonyme de vie, de toutes les possibles vies, humaine, végétale, animale. Je refuse de leur léguer une planète mourante, gangrenée par la guerre et la haine. Comment créer un monde à la hauteur de nos rêves si on ne l’imagine pas d’abord ? La danse des flamants roses se déroule en Palestine, dans la Vallée de la mer Morte. Je voulais partir du lieu le plus improbable – la Vallée de la mer Morte – pour imaginer une nouvelle société, une nouvelle vie, un lieu débordant de vie. La danse des flamants roses fait dialoguer humains et vivants. J’ai écrit en pensant à l’écrivaine Vinciane Despret, avec qui je partage la conviction qu’il n’y aura aucun avenir pour l’humanité sans les vivants. Il faut abandonner la volonté de tout posséder, de tout maîtriser. S’intégrer réellement au cercle des vivants afin de retrouver la langue commune de tous les vivants. La danse des flamants roses est une utopie imparfaite. Je me suis inspirée de l’écrivaine Ursula K. Le Guin en imaginant une utopie imparfaite, ambivalente, une utopie où l’on accepte nos failles, où l’on vit avec le passé, le présent et l’avenir. Pas de tabula rasa, ni de lieu idéal dans La danse des flamants roses, mais plutôt un lieu vivant, où l’on accueille nos fantômes. J’ai imaginé la fin pour mieux écrire le début. Ce roman est un début. J’ai écrit La danse des flamants roses avant la pandémie, avant le génocide à Gaza. Pour moi, le temps de la littérature est un temps libre et absolu. Et les rêves, à mes yeux, se doivent d’être aussi libres et absolus. Aucune actualité, aucune guerre, aucune géographie ne pourra me dicter le monde dont je rêve, pour moi, pour mes enfants, pour nous.”
Yara El-Ghadban est romancière et anthropologue. Elle est l’autrice de trois romans parus chez Mémoire d’encrier : L’ombre de l’olivier, le parfum de Nour et Je suis Ariel Sharon. Elle a aussi coécrit avec Rodney Saint-Eloy l’essai Les racistes n’ont jamais vu la mer.
La rencontre sera animée par Ariane Herman.
Adresse de la rencontre : Grand Hospice, salle Gansbeek Rue du Grand Hospice 7 à 1000 Bruxelles
Bienvenue à Elise Thiébaut et Elléa Bird pour une double actualité : la BD Vierges La folle histoire de la virginité (Le Lombard) et Ceci est mon temps, un essai édité par le Diable Vauvert.
Le Lombard à propos de la BD Vierges La folle histoire de la virginité :
“En partant de sa propre expérience, Élise Thiébaut explore avec Elléa Bird (dessinatrice) le tabou de la virginité. Pourquoi est-il si important dans l’Histoire et dans la plupart des cultures ? Que nous dit-il de la condition des femmes, de la sexualité, des religions et de la science ?
Une épopée passionnante et drôle, où se croisent les vestales romaines, la Vierge Marie, la grande Artémis mais aussi Jeanne d’Arc et Britney Spears ! Et qui dévoile les dessous d’un mythe toujours puissant, plus riche de sens qu’on l’imagine.”
Le Diable Vauvert à propos de l’essai Ceci est mon temps :
“Sept ans après Ceci est mon sang, qui pulvérisait le tabou des règles, Élise Thiébaut s’attaque à la ménopause, et le moins qu’on puisse dire, c’est que les surprises sont encore une fois au rendez-vous. Au fil de l’Histoire, des cultures et des coutumes, cet essai très documenté qui se lit avec délectation dévoile les dessous méconnus de la ménopause, mais aussi de l’andropause. Du « deuxième printemps » que serait, dans la tradition chinoise, la ménopause, aux plus récentes péripéties sur les hormones, les greffes testiculaires ou la vie des orques, on découvre les pouvoirs de la femelle et les racines du mâle.”
Élise Thiébaut est journaliste et autrice. Elle a notamment publié Ceci est mon sang, petite histoire des règles, de celles qui les ont et de ceux qui les font en 2017 (la Découverte), suivi de Les Règles, quelle aventure (La Ville brûle) à destination des ados, avec Mirion Malle. Elle a ensuite publié en 2019 Mes Ancêtres les Gauloises, une autobiographie de la France (la Découverte), puis L’Amazone verte, une biographie sur Françoise d’Eaubonne et Au bonheur des vulves avec la sage-femme Camille Tallet (Leduc) en 2021.
Elléa Bird est titulaire d’une licence en littérature anglaise. Lyonnaise d’adoption, elle intègre ensuite l’École de dessin Émile Cohl. De ses flacons d’encre et de sa tablette graphique naissent très vite ses premières bandes dessinées. En 2017 paraît Molière dans la collection Les classiques en BD (Casterman), Le fantôme de Canterville en 2018 (Jungle), Hippie Trail (Steinkis) en 2020 et Se jeter à l’eau en 2022 (Jungle) ainsi que des illustrations pour des romans jeunesse chez Bayard, Hachette et Hatier.
La rencontre sera animée par la journaliste Manon Legrand et sera suivie d’une séance de dédicaces.
Bienvenue à l’illustratrice Joanna Lorho pour une séance de dédicaces de l’album jeunesse Le hibou abasourdi scénarisé par Marzenna Sowa, édité par les Editions de la Pastèque.
Sur la branche d’un grand arbre, au milieu de la nuit, un hibou n’en finit plus de contempler le silence. Alors que tous les animaux de la forêt immense semblent endormis, il se pose, continuellement, la même question : pourquoi suis-je le seul à rester éveillé ? Incapable de fermer l’œil, il décide un beau matin de se lancer dans une quête de réponses. Chemin faisant, il crée toute une commotion parmi les animaux qu’il rencontre, avant de comprendre que, finalement, rien ne l’oblige à faire comme les autres…
Joanna Lorho dessine aujourd’hui pour la bande dessinée et l’illustration après avoir fabriqué 2,3 films d’animation maison. Elle cultive des petits projets musicaux à la voix et au piano, et enseigne à l’ERG depuis une dizaine d’années. Originaire de Bretagne, elle vit et travaille depuis 20 ans à Bruxelles. Le Hibou abasourdi est son premier livre jeunesse édité aux éditions de la Pastèque.
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles
Pour son apéro de fin de saison, Midis poésie laisse carte blanche à la librairie TULITU et aux éditions L’Oie du Cravan pour une soirée consacrée à la poésie québécoise contemporaine. Dans ce cadre, nous accueillons les autrices Névé Dumas et Juliette Langevin pour parler de leurs livres respectifs Poème dégénéré et Fille méchante – toutes deux éditées aux éditions de L’Oie du Cravan.
La rencontre sera animée par Ariane Herman de la librairie TULITU et par Hermine Ortega, éditrice chez L’Oie du Cravan.
névé dumas
névé dumas est une poète, herboriste et travailleuse communautaire franco keb blanche. Elle vit sur les terres non cédées du peuple Algonquin Anishinaabeg et son travail s’intéresse aux expériences trans en relation avec le plusqu’humain, l’écosexualité et la survie dans un monde en changement radical. Ses écrits sont parus dans des revues, une anthologie, et elle a publié trois livres de poèmes : au monde – inventaire, animalumière et pourritures terrestres.
Née en 1996 à Montréal, Juliette Langevin aime crier, prendre des notes et regarder les gens vivre de petites catastrophes; école secondaire dans le quartier St-Michel, a volé du vin dans au moins un château en France, lu quelques textes dans les bars obscurs. Elle se dit professionnelle des collections : caresses de chats doux, bris de vitre dans la ruelle, talons hauts dans la pisse, tutus, poèmes écrits sur le coin d’une table ou de certains lits. Trieuse de boutons à 13 ans, archiviste post-mortem de Nelly Arcan à 15, dompteuse de chiens-loups à Rawdon, femme de ménage dans le Mile-End. Vous pourriez la croiser en train de distribuer des glitters dans un show de bruit, faire sécher des fleurs à la sortie des poubelles, ou recouverte de silence, un livre entre les mains, au milieu de la fête. Sous le pseudo de Nina Shulman elle a publié plusieurs zines. Fille méchante est son premier livre.
Bienvenue à Bettina Zourli à l’occasion de la parution de son livre Le temps du choix Etre ou ne pas être mère paru chez Payot.
Diplômée en études de genre et militante féministe, Bettina Zourli s’est notamment fait connaître sur Instagram à travers son compte @jeneveuxpasdenfant et via son podcast Amour(S).
Selon l’autrice, la société doit offrir aux femmes les conditions nécessaires pour qu’elles puissent décider de devenir mères ou pas.
Présentation de Payot :
“Dans l’histoire, les femmes ont passé bien plus de temps à tenter de ne pas tomber enceintes que le contraire, et ce pour une très bonne raison : la maternité les fragilise. Seul l’avènement de la contraception dans les années 1960 a sonné l’heure du choix : le réel désir d’être mère peut advenir dès lors que la possibilité de ne pas l’être existe. Pourtant, cette liberté semble encore sous contraintes : injonction sociale à enfanter, stigmatisation des femmes ne souhaitant pas avoir d’enfant, inégalités économiques et sociales pesant sur les mères, violences au sein de la famille nucléaire… D’un côté, on nous rebat les oreilles avec le désir d’enfant, comme si l’unique destin des femmes était la maternité ; de l’autre, les entraves à la liberté de procréer persistent et les violences faites aux mères gagnent du terrain. Or, une société qui met la pression aux femmes pour qu’elles deviennent mères puis les violente de la sorte n’est-elle pas profondément malade ? La responsabilité immense que représente la prise en charge de la vie d’un enfant doit être pensée à la mesure de son importance : les nombreuses pressions pesant sur les femmes justifient que leur soit offert, individuellement, le temps du choix, ainsi que, collectivement, une réflexion urgente autour de notre modèle de société.”
Bienvenue à Salomé Lahoche pour une séance de dédicaces.
Après sa bd hilarante La vie est une corvée publiée chez Exemplaire, Salomé Lahoche nous revient avec Ernestine parue aux éditions Même pas mal.
Voici le mot de la maison d’édition :
“Salomé Lahoche à travers les yeux d’Ernestine aborde avec humour et justesse des thèmes sociaux comme la charge mentale, la santé psychique, la cellule familiale, les rapports interpersonnels, les addictions, la mort.
Ernestine est une petite fille rousse de 9 ans tout à fait comme les autres, aux détails près qu’elle fume comme un pompier, joue au poker en ligne, extorque de l’argent aux voisins et fugue à Cuba.
Autour d’elle, la cellule familiale tient une place cruciale. Son frère ainé Adrien est un adolescent lymphatique. Son père Hervé est artiste-peintre, désinvesti de manière générale. Et sa mère Louise est architecte d’intérieur, épuisée de porter tout le monde à bout de bras.
Une déroutante fresque familiale dans laquelle, on suit les frasques tragi-comiques d’Ernestine en forêt, à l’école, à Noël, à un enterrement et chez le psy.”
Bienvenue à Sarah Schulman à l’occasion de la parution en français de son livre Les liens qui empêchent – L’homophobie familiale et ses conséquences, publié par les éditions B42 (Traduit de l’anglais par Élodie Leplat).
Dans Les liens qui empêchent, Sarah Schulman analyse la reproduction de l’homophobie au sein du cercle familial, quand bien même ce dernier devrait être le lieu du développement et de l’épanouissement de chacun·e.
En s’appuyant aussi bien sur des théories sociologiques que sur des témoignages individuels, l’autrice décortique les mécanismes qui conduisent les familles à exclure certains de leurs membres. Bien que l’homosexualité soit de plus en plus représentée dans les médias et dans la culture populaire, Sarah Schulman montre en quoi celle-ci est souvent caricaturée et pathologisée. Ainsi, cette visibilisation ne s’accompagne pas nécessairement d’une meilleure acceptation des personnes homosexuelles dans le cercle familial.
Virulent plaidoyer visant à faire de l’homophobie une question de société qui ne serait plus uniquement reléguée à la sphère privée, Sarah Schulman offre ici des pistes permettant de mettre un terme à la souffrance endurée par de nombreux·ses homosexuel·les au sein du foyer familial.
Sarah Schulman est romancière, dramaturge et militante des droits humains et LGBTQIA++. Professeure titulaire à l’université de la ville de New York (CUNY), elle a été membre d’ACT UP New York et a fondé en 2001 ACT UP Oral History Project, un projet de recueil et d’archivage de témoignages de personnes ayant activement participé aux actions menées dans le cadre de la lutte contre le sida aux États-Unis dans les années 1980 et 1990. Elle est également impliquée dans le mouvement de solidarité avec le peuple palestinien et fait partie de l’organisation activiste Jewish Voice for Peace. Elle est l’autrice de plusieurs livres aux États-Unis et deux de ses romans ont été traduits en français, Après Delores et Maggie Terry, aux éditions Inculte.
La rencontre sera animée par Peggy Pierrot, travailleuse intellectuelle et enseignante à l’ERG.
Bienvenue à Mirion Malle pour sa nouvelle BD Clémence en colère parue aux éditions la ville brûle.
«Parfois on écrit avec une idée en tête et on réalise une fois le livre fini qu’un autre thème, se dessinait en creux. C’est comme ça que je disparais parlait de dépression, mais aussi de réaliser, de comprendre les liens entre le social et l’intime. Adieu triste amour, une histoire de repos, de soin, parlait aussi de s’articuler dans les marges le temps de se construire. Et dans ces deux livres, il était question de guérison. Clémence en colère parle de colère, mais pas seulement. Il y est aussi question de guérir, de se soigner par le groupe, en cherchant l’égalité, le soutien, la compréhension ; en essayant de changer les règles du jeu autour de soi pour, peut-être, améliorer le reste.» Mirion Malle
La rencontre sera animée par Ariane Herman, libraire chez TULITU.
En partenariat avec le centre culturel belgo-roumain Arthis