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Bienvenue à Michal Raz et Loé Petit pour une rencontre autour de leur livre Intersexes : Du pouvoir médical à l’autodétermination publié aux éditions le Cavalier Bleu.
Souvent présentée sous le signe d’un troisième sexe alimentant l’imaginaire de l’hermaphrodite, l’intersexuation a longtemps été de l’unique ressort de la médecine qui s’arrogeait l’autorité de dire “le vrai sexe “et intervenait en conséquence. Mais, depuis quelques décennies des témoignages se font jour, révélant les violences physiques et psychiques subies par ces enfants et ces adolescents dont on a voulu conformer le corps à l’image binaire du sexe, effaçant par là-même leur existence corporelle, légale et culturelle. Loin de se prétendre exhaustif, cet ouvrage cherche à ouvrir le débat, à compléter et enrichir les recherches actuelles. Il aborde l’histoire de la médicalisation des personnes intersexes, les conséquences du paradigme interventionniste sur les individus et leurs mobilisations collectives à l’origine d’évolutions des institutions nationales et internationales sur le sujet. Au travers également de témoignages, Michal Raz montre la nécessité d’un changement de paradigme sur la binarité des sexes, sur le genre et la sexualité pour permettre de considérer l’intersexuation non pas comme une anomalie à réparer, mais comme une variation parmi d’autres de la nature.
La rencontre sera animée par Audrey Aegerter, doctorante à l’ULB.
Michal Raz est sociologue. Ses travaux portent sur la manière dont les sciences biomédicales traitent et produisent le genre. Sa thèse, soutenue en 2019 à l’EHESS, retrace l’histoire de l’approche médicale à l’égard des personnes intersexes en France depuis les années 1950. Ce travail a obtenu le prix de thèse de l’Institut du genre en 2020. Elle est également cofondatrice du Réseau francophone de recherche sur l’intersexuation (RéFRI) qui a pour objet de favoriser la recherche francophone sur les réalités intersexes et les personnes présentant des variations du développement sexuel, dans une perspective de droits humains. Actuellement, elle mène une recherche sur la santé communautaire pour les personnes LGBTI+ dans le cadre d’un post-doctorat à Aix-Marseille Université (laboratoire Sesstim).
Loé Petit est chercheurse et activiste intersexe. Iel a cofondé le Collectif Intersexe Activiste – OII France et le Réseau Francophone de Recherche sur l’Intersexuation (RéFRI). Iel réalise actuellement une thèse de doctorat en sociologie à l’Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis sur l’agentivité des personnes intersexes au XIXe siècle..
Une collaboration TULITU/Atelier Genre(s) & Sexualité(s) de l’ULB.
En partenariat avec Genres Pluriels et